vendredi 16 décembre 2011

Extrait de la communiqué de presse pour Le corps mis à nu, carte blanche à Philippe Cyroulnik, Galerie Isabelle Gounod, 2009.


Diana Quinby réalise des autoportraits au miroir avec quelques autres dessins. Elle fouille dans les plis et les replis de sa peau sous le trait acéré de la mine de plomb les distorsions mêmes que la vie naissante inscrit dans la chair. Se configure dans ses dessins cette  proximité  entre le sensuel, le flétri et le laid dont le corps peut être porteur. Son dessin inscrit dans son grain la marque du temps comme une destinée.

Il y a là un regard à la fois attentionné et sans concession sur son corps de femme. Mais  cette  ambivalence de la  représentation  entre  le beau et pathétique, on la  retrouve  aussi  dans  ses portraits de couple, et autres figures  saisies par sa mine de plomb. Même l’adolescence est  déjà grosse de sensualité féminine. Le vêtement ici redouble et accuse même les courbes, les grossesses voir même les difformités potentielles  du corps. Il y a chez Diana Quinby une façon de  saisir  le  corps  dans ses plis intimes, dans les  ambiguïtés  dont il est porteur et dans cette contiguïté que la  chair entretien avec sa déchéance qui la rapproche d’artistes comme John Coplans ou Cummings.

Philippe Cyroulnik

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